Les terres bio de Jean « entre de bonnes mains » -

samedi 05 janvier 2013


Jean Bretonnière (à droite) et Aurélie Chabeaud de l'Association Terre de Liens entourent Vincent, nouvel exploitant avec son frère Thomas (absent) des terres de l'Artuzière à La Chapelle-Basse-Mer.

Jean Bretonnière travaille en culture raisonnée depuis son installation, il y a trente ans, dans la vallée maraîchère à La Chapelle-Basse-Mer. Aujourd'hui, il transmet ses terres bio à deux frères.

 

Des terres « propres » à transmettre

Jean Bretonnière, maraîcher à La Chapelle-Basse-Mer a résisté durant sa carrière au tout chimique au profit d'une culture raisonnée. À 63 ans, il choisit, avec l'aide de l'association Terre de liens de transmettre ses 12 ha de terres « propres » à de jeunes agriculteurs désireux de produire bio. Un pari audacieux au coeur d'une vallée maraîchère où la majorité des exploitations recherche toujours plus de terres pour produire mâche et poireaux en culture intensive.

Plus de 30 ans de maraîchage

Installé depuis 1979 en Gaec, Jean Bretonnière cultive depuis 30 ans 12 ha de terres louées à plusieurs propriétaires regroupés en GFA (Groupement foncier agricole) au lieu-dit l'Artuzière. « Depuis mon installation, je travaille en culture raisonnée et, alors que l'âge de ma retraite se profilait et qu'aucun ouvrier ne souhaitait reprendre l'exploitation, nous n'aurions pu trouver de multiples acquéreurs dans la vallée, mais, en accord avec le GFA nous avons choisi de les transmettre à de jeunes agriculteurs ayant comme nous le respect de la terre », explique Jean Bretonnière.

Le pari du bio

En 2011, Jean Bretonnière fait alors visiter son exploitation à trois organismes : la Ciap 44 (Coopérative d'installation agricole et paysanne), le GAB 44 (Groupement des Agriculteurs Biologiques) et Terres de Liens afin de leur soumettre ce challenge un peu fou : faire de la culture bio dans la vallée !

Grâce au soutien d'acteurs locaux, au travail complémentaire de ces trois structures, à la volonté du GFA et à l'intervention de la Safer (Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural), Jean Bretonnière a gagné son pari !

Les terres de l'Artuzière sont classées bio.

 

Deux frères pour produire du bio

« Après cette première étape, il nous restait à trouver un exploitant, ajoute Jean Bretonnière. Là encore, nous avons été accompagnés par Terre de liens. »

En fait ce n'est pas un mais deux jeunes frères qui exploiteront désormais les terres de Jean. « Ils ont un beau projet de culture et de distribution qui me convient totalement et ils savent qu'ils peuvent compter sur moi pour les aider. Je sais que ces terres sont entre de bonnes mains ! »